Une question, une idée, un projet

Suivez notre newsletter
hebdomadaire

132

Comment Spinoza aborde t-il l’éthique du care, l’altruisme et la sollicitude ? Le Professeur Eric DELASSUS nous apporte ces éclairages philosophiques dans cette dernière partie (Partie 4/4)

N°72 Novembre 2023

Nouvel Article écrit par Eric, DELASSUS, (Professeur agrégé Lycée Marguerite de Navarre de Bourges et  Docteur en philosophie, Chercheur à la Chaire Bien être et Travail à Kedge Business School).

Il est co-auteur d’un nouvel ouvrage publié en Avril 2019 intitulé «La philosophie du bonheur et de la joie» aux Editions Ellipses.

Il est également co-auteur d’un nouvel ouvrage publié en Octobre 2021 chez LEH Edition, sous la direction de Jean-Luc STANISLAS, intitulé « Innovations & management des structures de santé en France : accompagner la transformation de l’offre de soins

Éthique spinoziste et éthique du care

Relire la 3ème partie de cet article.

 

Il convient ici de préciser que ce qui différencie l’éthique spinoziste de la plupart des théories morales, c’est non seulement le fait, que les règles qui la constituent sont immanentes à la réalité dans laquelle vivent les hommes, mais également le fait qu’elle s’appuie sur la dimension foncièrement relationnelle de l’existence humaine. En effet, l’homme n’est pas un être autonome qui se détermine seul, il est d’abord, comme tout mode, comme toute manière d’être de Dieu ou de la nature une chose singulière reliée aux autres choses singulières et surtout à ses semblables dont il ne peut se désolidariser sans voir diminuer une partie de sa puissance d’être et d’agir.

Envisagée sous cet angle, l’éthique spinoziste peut, dans une certaine mesure, être rapprochée des éthiques du care, qui remettent en question la perception de l’homme comme individu autonome et qui le définissent comme un être avant tout vulnérable, c’est-à-dire dépendant de ses semblables[1]. Et même lorsque l’homme parvient à diminuer sa servitude en réduisant l’action qu’exercent sur lui les causes externes, il n’en est pas moins vulnérable. Mais cette vulnérabilité n’est pas pour autant une source de faiblesse dans la mesure où plus nous comprenons les causes qui nous déterminent plus nous sommes en mesure d’assumer cette vulnérabilité et par conséquent d’augmenter notre puissance. Ainsi, l’éthique spinoziste rend possible une puissance dans la vulnérabilité en nous incitant à agir de manière juste et charitable, c’est-à-dire à nous rendre utiles aux autres hommes dont la puissance est la condition même de la nôtre.

Cette incitation à se soucier des autres, ce désir de leur être utile, ne peut naître, dans une telle éthique, que d’une connaissance. L’intérêt pour autrui ne peut qu’être l’expression du conatus de l’être humain dont l’expression n’est autre que le désir, et ce désir ne peut être libre et actif que s’il procède d’une connaissance. S’il procède d’une autre cause, sa nature est uniquement passionnelle et par conséquent ce désir risque fort d’être inconstant et fragile. La sollicitude ne relève alors que de la sympathie, de la pitié ou commisération qui sont des affects qui, bien que n’étant pas toujours inutiles, peuvent parfois donner lieu à des comportements déraisonnables et inadéquats. La seule sollicitude qui vaut est donc celle qui repose sur la connaissance des autres hommes, sur la connaissance de l’autre en tant qu’autre, dans la mesure où je ne puis aimer que ce que je connais. On peut certes rétorquer, à juste titre d’ailleurs, que l’autre en tant qu’autre ne peut faire l’objet d’une connaissance et que son altérité échappe toujours à qui veut la cerner et qu’elle constitue un mystère indépassable. Sa singularité est telle que je ne puis saisir en lui que ce qui en fait mon semblable et non ce qui le fait autre. Cependant, si je ne puis connaître son altérité foncière, je reste en mesure de comprendre sa condition. Je sais qu’il est, comme moi, une manière d’être de Dieu, c’est-à-dire un mode relié à la nature tout entière, qu’il est par conséquent une chose reliée et dépendante du reste de la nature, donc une chose vulnérable.

Le dépassement de l’opposition entre égoïsme et altruisme

C’est d’ailleurs cette dimension relationnelle des modes et par conséquent des humains les uns envers les autres qui autorise à penser que l’éthique spinoziste permet de remettre en question l’opposition de l’égoïsme et de l’altruisme et de la dépasser. Alors qu’une telle distinction conduirait à opposer l’utile propre et l’utile commun, l’ego individuel et l’autre dont les intérêts seraient nécessairement divergents ou antagonistes. Cependant, ces termes ont-ils encore un sens dans une éthique comme celle de Spinoza ?

Pour qu’ils signifient réellement quelque chose, il faudrait qu’ils ne soient pas simplement des mots, mais qu’ils renvoient à une réalité concrète. Or, l’éthique spinoziste ne reconnaît pas l’existence d’un soi substantiel. L’égoïste est donc nécessairement quelqu’un qui vit dans l’illusion dans la mesure où sa vie n’est guidée que par une idée fictive. Ne vivre que pour soi ou y renoncer pour ne se consacrer qu’aux autres, c’est finalement lui accorder une trop grande importance. En revanche, celui qui se pense dans sa relation aux autres s’efforce d’augmenter la puissance même de cette relation. Il se comprend et ne comprend l’autre que comme l’expression de la puissance de Dieu ou de la nature, il ne se pense donc que comme une réalité dont l’existence est essentiellement relationnelle. L’opposition entre égoïsme et altruisme s’en trouve donc dépassée, dans la mesure où des individus qui possèdent un nombre important de caractères communs sont d’autant plus puissants qu’ils se conviennent les uns aux autres. Par conséquent, les intérêts des uns et des autres se confondent.

On peut donc ici reprendre l’interprétation proposée par Jacqueline Lagrée dans son article sur l’amour intellectuel du prochain et affirmer qu’une connaissance de la nature divine nous permet de comprendre et donc d’aimer les choses singulières, et surtout celles avec lesquelles nous possédons des propriétés communes. En conséquence, l’amour intellectuel de Dieu ne peut avoir pour conséquence que l’amour intellectuel du prochain. Cette forme de sollicitude repose donc sur une telle compréhension qui, en tant qu’elle s’appuie sur la connaissance des choses singulières, relève de la connaissance du troisième genre puisqu’elle est de l’ordre d’une intuition intellectuelle de la manière dont nous sommes unis en tant qu’individus à la nature tout entière. Cette union à la nature, et par conséquent aux autres hommes, se manifeste sous la forme de notre dépendance mutuelle les uns envers les autres. Elle est donc à la source de notre vulnérabilité, mais d’une vulnérabilité assumée à l’origine d’une réelle puissance d’être et d’agir. Cette compréhension justifie donc la nécessité de tout faire pour qu’une solidarité active rassemble les hommes :

Le bien auquel aspire pour soi chaque homme qui suit la raison, il le désirera aussi pour tous les autres hommes, et d’autant plus qu’il possédera une plus grande connaissance de Dieu[2].

Un problème se pose alors : faut-il en conclure que seuls les hommes gouvernés par la raison et capable d’accéder à une telle connaissance sont capables de sollicitude ? N’y a-t-il que les hommes capables d’atteindre la béatitude, qui est la vertu même, qui puissent avoir un authentique souci des autres hommes ? Faut-il nécessairement être en mesure d’aimer intellectuellement Dieu pour être apte à se soucier de son prochain ?

La sollicitude chez l’ignorant

L’expérience nous apprend qu’il n’en va pas ainsi et que parmi ceux que Spinoza qualifierait d’ignorant ou de vulgaire – ces termes n’ayant aucune connotation péjorative sous sa plume, mais désignant simplement les hommes qui ne font pas de philosophie – il y a des personnes dont la bonté est incontestable et qui savent faire preuve d’une infinie sollicitude. Cet état de fait s’explique par la manière dont sont orientés certains affects qui, s’ils peuvent paraître nuisibles dans certaines conditions, peuvent également contribuer à disposer l’esprit à une authentique sollicitude, s’ils sont cultivés favorablement.

Ainsi en va-t-il de la pitié qui est « par soi mauvaise et inutile, dans l’homme qui vit sous la conduite de la raison[3]», mais dont Pierre Macherey souligne l’équivocité et au sujet de laquelle il écrit qu’elle « a malgré tout, indirectement, une valeur éthique de substitution, lorsque les conditions d’une existence raisonnable ne sont pas réunies[4] ».

On pourrait également citer la miséricorde qui est « l’amour en tant qu’il affecte un homme de telle sorte qu’il est content du bonheur d’autrui, et, au contraire, qu’il est triste du malheur d’autrui[5] ». Miséricorde que Jacqueline Lagrée assimile à la véritable sollicitude, en raison de son caractère réflexif prenant pour objet le bien de l’autre :

La sollicitude n’est pas la pitié, faiblesse plus encore que vertu, mais le service et la miséricorde, au sens spinoziste, car c’est un mouvement réfléchi et perpétuellement confronté à la réflexion sur le vrai bien de l’autre[6].

Il en va de même de l’humilité et de l’espérance dont Spinoza affirme qu’ « on peut beaucoup plus facilement amener ceux qui sont sujets à ces affects que les autres à vivre enfin sous la conduite de la raison, c’est-à-dire à être libres, et à jouir de la vie des bienheureux[7] ».

Il semble cependant que cette sollicitude du vulgaire fasse l’objet d’une certaine méfiance de la part de l’homme libre qui, selon Spinoza, a tout intérêt à refuser les services qui peuvent lui être proposés par un ignorant :

L’homme libre qui vit parmi les ignorants s’emploie autant qu’il peut à décliner leurs bienfaits[8].

Il n’y a là de la part de l’homme libre aucun mépris envers l’ignorant, mais son objectif est ici d’éviter de devoir en retour se soumettre aux désirs de l’ignorant et d’avoir à effectuer des actes contraires à la raison. Néanmoins, cette maxime relève plus de la prudence que d’une obligation impérative et cela se trouve d’ailleurs exprimé par l’usage de l’expression « autant qu’il peut ». Le scolie qui commente cette proposition précise d’ailleurs en quoi l’ignorant peut être utile à l’homme libre dans la mesure où l’un et l’autre n’en sont pas moins dotés de propriétés communes qui les font semblables :

Je dis autant qu’il peut. Car, encore que les hommes soient ignorants ce sont pourtant des hommes, qui dans les cas de nécessité peuvent apporter un secours d’homme, qui est le plus précieux de tous ; et par suite arrive-t-il souvent qu’il est nécessaire d’accepter d’eux un bienfait, et par conséquent de les remercier en retour selon leur tempérament ; à quoi s’ajoute que, même en déclinant leurs bienfaits, nous devons faire attention à ne pas donner l’impression de les mésestimer, ou d’avoir peur, par Avarice, de leur rendre la pareille, car alors, en fuyant leur Haine, nous irions tout droit les offenser. Et donc il faut tenir compte de l’utile et de l’honnête en déclinant les bienfaits[9].

On peut donc interpréter cette forme de prudence comme l’aptitude dont fait preuve l’homme libre d’assumer sa vulnérabilité, de prendre conscience de sa dépendance relativement aux autres hommes, qu’ils soient ou non ignorants, ainsi qu’une manifestation de sa sollicitude qui le conduit à accepter des bienfaits qu’il pourrait refuser dans le but de ne pas offenser l’ignorant et ainsi accroître sa tristesse et son impuissance. Par conséquent, même en recommandant à l’homme libre de limiter sa dépendance vis-à-vis du vulgaire, se trouve, malgré tout, révélées la vulnérabilité humaine et la nécessité pour les hommes de se rendre utile les uns envers les autres.

Conclusion :

De l’éthique spinoziste peut donc se dégager une éthique de la sollicitude, du souci de l’autre et des autres. En soulignant que nous naissons tous dans la servitude Spinoza ne nous fait-il pas, en un certain sens, prendre conscience de notre extrême vulnérabilité ? Certes, ces deux notions ne sont pas identiques, car si la servitude, la dépendance de l’homme vis-à-vis des causes externes et son impuissance à contrôler ses affects, est une dimension de la vulnérabilité humaine, la vulnérabilité ne disparaît pas totalement avec elle. Il convient d’ailleurs de rappeler ici que ce n’est pas tant le fait d’être déterminé par des causes externes qui fait la servitude de l’homme, que l’ignorance de ces causes. L’homme n’est pas « comme un État dans l’Etat » et ne peut pas s’affranchir des causes externes. Cela ne signifie pas pour autant qu’il ne peut pas diminuer sa servitude, mais il ne peut y parvenir que par la connaissance de ces causes, que par la connaissance de la nature des liens qui l’unissent à la nature tout entière. Par conséquent, l’homme libre, l’homme qui s’est dégagé de sa servitude native n’en est pas moins dépendant de la nature tout entière et des autres hommes, il n’en est donc pas moins vulnérable, il a toujours besoin des autres hommes. Aussi, « à l’homme rien n’est plus utile que l’homme ». Cette prise de conscience de la nécessité de nous soucier les uns des autres constitue une réelle puissance dans la vulnérabilité dont la mise en œuvre permet de contribuer à faire progresser chacun vers une réelle autonomie, mais une autonomie qui n’est en rien de l’ordre d’une autarcie morale et intellectuelle, il s’agit au contraire de ce que l’on peut nommer une autonomie solidaire et relationnelle. Autonomie solidaire qui manque cruellement dans nos sociétés qui posent trop souvent la concurrence comme une valeur au lieu de cultiver l’entraide et la solidarité.

En affirmant qu’à l’homme rien n’est plus utile que l’homme, Spinoza nous invite à penser autrement notre relation à autrui. L’autre n’est pas une menace, l’augmentation de la puissance des uns n’a pas pour conséquence la diminution de celle des autres, comme voudraient nous le faire croire ceux qui font l’éloge de la concurrence entre les individus et qui cultivent la tristesse,
puisqu’on faisant de l’autre une limite à l’augmentation de la perfection de chacun, ils cultivent la haine de l’autre. À la lumière de l’éthique spinoziste, il est, au contraire, possible de penser une théorie du développement humain qui s’appuierait sur l’idée que la puissance des uns est la condition de celle des autres. Une telle approche pourrait certainement contribuer à l’enrichissement de théories qui, à l’instar de la pensée de la philosophe Martha Nussbaum, considèrent que des sociétés plus humaines et plus justes ne pourront naître que d’une approche du développement humain en termes de capabilités :

Il existe désormais un nouveau paradigme théorique dans le monde de la politique du développement. Connu sous le terme d’« approche du développement humain », « approche de la capabilité » ou « approche des capabilités », il commence par une question toute simple : qu’est-ce que les gens sont réellement capables de faire et d’être[10] ?

Une telle éthique, et aussi une telle politique, pourrait se fonder sur la notion spinoziste de puissance -potentia – qui s’oppose totalement à la notion de pouvoir -potestas – ; il s’agit d’être puissant et pas d’exercer un pouvoir sur autrui pour accroître son impuissance. Une telle éthique peut donc être considérée comme une éthique de la sollicitude, une éthique du souci de l’autre totalement solidaire d’une éthique du souci de soi, une éthique de la puissance, de la puissance de l’homme vulnérable qui est d’autant plus puissant qu’il est capable d’assumer sa vulnérabilité.

Pour aller plus loin :

[1]     Lire à ce sujet mon article « Puissance et vulnérabilité – Pour un care spinoziste » publié dans le volume II du recueil Sagesse de l’homme vulnérable – La quête de la sagesse, L’Harmattan, 2014, p. 77-121.

[2]     Spinoza, Éthique, Quatrième partie, Proposition XXXVII, Op ; cit., p. 395.

[3]     Spinoza, Éthique, Quatrième partie, Proposition L, Op. cit., p. 419.

[4]     Pierre Macherey, Introduction à l’Éthique de Spinoza, La quatrième partie, la condition humaine, P.U.F., Paris, 1997, p. 287.

[5]     Spinoza, Éthique, Troisième partie, Définition XXIV des affects, Op. cit., p. 317.

[6]    Jacqueline Lagrée, « La vie sans fin… Aspects philosophiques », in Fin de vie en réanimation, J. M. Boles, F. Lemaire, Elsevier, 2004.

[7]     Spinoza, Éthique, Quatrième partie, Scolie de la proposition LIV, Op. cit., p. 425.

[8]     Ibid., Proposition LXX, p. 449.

[9]     Ibid., scolie, p. 451.

[10] Martha C. Nussbaum, Capabilités – Comment créer les conditions d’un monde plus juste ?, Traduit de l’anglais par

Laurence Chavel, Climats, 2012, p. 10.

N’hésitez pas à partager cet article


Nous remercions vivement notre spécialiste, Eric, DELASSUS, Professeur agrégé (Lycée Marguerite de Navarre de Bourges) et  Docteur en philosophie,  de partager son expertise en proposant des publications dans notre Rubrique Philosophie & Management, pour nos fidèles lecteurs de ManagerSante.com 

Biographie de l'auteur :

Professeur agrégé et docteur en philosophie (PhD), j’enseigne la philosophie auprès des classes terminales de séries générales et technologiques, j’assure également un enseignement de culture de la communication auprès d’étudiants préparant un BTS Communication.
J’ai dispensé de 1990 à 2012, dans mon ancien établissement (Lycée Jacques Cœur de Bourges), des cours d’initiation à la psychologie auprès d’une Section de Technicien Supérieur en Économie Sociale et Familiale.
J’interviens également dans la formation en éthique médicale des étudiants de L’IFSI de Bourges et de Vierzon, ainsi que lors de séances de formation auprès des médecins et personnels soignants de l’hôpital Jacques Cœur de Bourges.
Ma thèse a été publiée aux Presses Universitaires de Rennes sous le titre De l’Éthique de Spinoza à l’éthique médicale. Je participe aux travaux de recherche du laboratoire d’éthique médicale de la faculté de médecine de Tours.
Je suis membre du groupe d’aide à la décision éthique du CHR de Bourges.
Je participe également à des séminaires concernant les questions d’éthiques relatives au management et aux relations humaines dans l’entreprise et je peux intervenir dans des formations (enseignement, conférences, séminaires) sur des questions concernant le sens de notions comme le corps, la personne, autrui, le travail et la dignité humaine.
Sous la direction d’Eric Delassus et Sylvie Lopez-Jacob, il a publié plusieurs ouvrages :
– le 25 Septembre 2018 intitulé ” Ce que peut un corps”, aux Editions l’Harmattan.
– un ouvrage publié en Avril 2019 intitulé «La philosophie du bonheur et de la joie» aux Editions Ellipses.
Il est également co-auteur d’un dernier ouvrage, sous la Direction de Jean-Luc STANISLAS, publié le 04 Octobre 2021 chez LEH Edition,  intitulé « Innovations & management des structures de santé en France : accompagner la transformation de l’offre de soins.

DECOUVREZ LE NOUVEL OUVRAGE PHILOSOPHIQUE

du Professeur Eric DELASSUS qui vient de paraître en Avril 2019

Résumé : Et si le bonheur n’était pas vraiment fait pour nous ? Si nous ne l’avions inventé que comme un idéal nécessaire et inaccessible ? Nécessaire, car il est l’horizon en fonction duquel nous nous orientons dans l’existence, mais inaccessible car, comme tout horizon, il s’éloigne d’autant qu’on s’en approche. Telle est la thèse défendue dans ce livre qui n’est en rien pessimiste. Le bonheur y est présenté comme un horizon inaccessible, mais sa poursuite est appréhendée comme la source de toutes nos joies. Parce que l’être humain est désir, il se satisfait plus de la joie que du bonheur. La joie exprime la force de la vie, tandis que le bonheur perçu comme accord avec soi a quelque chose à voir avec la mort. Cette philosophie de la joie et du bonheur est présentée tout au long d’un parcours qui, sans se vouloir exhaustif, convoque différents penseurs qui se sont interrogés sur la condition humaine et la possibilité pour l’être humain d’accéder à la vie heureuse.  (lire un EXTRAIT de son ouvrage)

 

Professeur Éric DELASSUS

Professeur agrégé et docteur en philosophie (PhD), j'enseigne la philosophie auprès des classes terminales de séries générales et technologiques, j'assure également un enseignement de culture de la communication auprès d'étudiants préparant un BTS Communication. J'ai dispensé de 1990 à 2012, dans mon ancien établissement (Lycée Jacques Cœur de Bourges), des cours d'initiation à la psychologie auprès d'une Section de Technicien Supérieur en Économie Sociale et Familiale. J'interviens également dans la formation en éthique médicale des étudiants de L'IFSI de Bourges et de Vierzon, ainsi que lors de séances de formation auprès des médecins et personnels soignants de l'hôpital Jacques Cœur de Bourges. Ma thèse a été publiée aux Presses Universitaires de Rennes sous le titre De l'Éthique de Spinoza à l'éthique médicale ( http://www.pur-editions.fr/detail.php?idOuv=2597 ). Je participe aux travaux de recherche du laboratoire d'éthique médicale de la faculté de médecine de Tours. Je suis membre du groupe d'aide à la décision éthique du CHR de Bourges. Je participe également à des séminaires concernant les questions d'éthiques relatives au management et aux relations humaines dans l'entreprise et je peux intervenir dans des formations (enseignement, conférences, séminaires) sur des questions concernant le sens de notions comme le corps, la personne, autrui, le travail et la dignité humaine.

Partager l'Article

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Articles similaires

Suivez notre newsletter
hebdomadaire

Une question,
une idée, un projet…

Copyright © 2023 ManagerSante.com – Tous droits réservés.