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Pourquoi faut-il repenser l‘entreprise à l’heure de l’anthropocène ? Le Professeur Eric DELASSUS nous explique.

N°73 Décembre 2023

Nouvel Article écrit par Eric, DELASSUS, (Professeur agrégé Lycée Marguerite de Navarre de Bourges et  Docteur en philosophie, Chercheur à la Chaire Bien être et Travail à Kedge Business School).

Il est co-auteur d’un nouvel ouvrage publié en Avril 2019 intitulé «La philosophie du bonheur et de la joie» aux Editions Ellipses.

Il est également co-auteur d’un nouvel ouvrage publié en Octobre 2021 chez LEH Edition, sous la direction de Jean-Luc STANISLAS, intitulé « Innovations & management des structures de santé en France : accompagner la transformation de l’offre de soins

Communication prononcée lors du 10e congrès de la SPSG (Société de Philosophie des Sciences de Gestion) qui s’est déroulé les 31 mai et 1 et 2 juin à l’Université d’Evry.

L’humanité est à l’origine d’une nouvelle ère géologique, elle n’a cependant pas à s’en réjouir, car son apparition marque peut-être l’heure de sa disparition plus ou moins prochaine ou en tout cas de la fin d’une période historique au cours de laquelle, les êtres humains – et principalement la civilisation occidentale – ont cru pouvoir s’affranchir de ce qu’ils ont cru bon d’appeler la nature. Cette nouvelle ère est celle de la pollution de l’eau et de l’air, du réchauffement climatique, de la déforestation, de l’appauvrissement des terres par l’agriculture industrielle, de l’entrée dans une nouvelle période de disparition massive des espèces. Tous ces phénomènes risquent à plus ou moins long terme de rendre difficile, voire impossible, l’adaptation de certaines formes de vie, qui avaient subsisté jusque-là sans aucun problème, sur notre planète. Il est d’ailleurs fort probable, pour ne pas dire certain, que l’humanité fasse partie de ces espèces vivantes qui verront leurs conditions de vie devenir de plus en plus difficiles au fur et à mesure que l’impact de l’activité humaine sur cette planète augmentera. Certes, ce n’est pas la première fois que des civilisations s’effondrent pour des raisons écologiques. Le géographe et biologiste Jared Diamond a magistralement montré dans son livre Effondrement[1] que ce fut le cas pour de nombreuses sociétés, des peuples de l’île de Pâques aux Vikings du Grœnland en passant par les Amérindiens Anasazis. Ces peuples ont dû à cause d’une déforestation excessive ou de l’adoption de techniques agricole inadaptées entraînant l’épuisement des sols abandonner les territoires qu’ils occupaient. Malheureusement, pour ce qui concerne notre époque, notre île de Pâques, c’est notre planète et sauf dans les rêves et les fantasmes de certains milliardaires mégalomanes, il est peu probable que l’on puisse en changer.

Une nouvelle ère anthropocène

L’origine de cette nouvelle ère que de nombreux scientifiques qualifient d’anthropocène coïncide probablement avec celle d’une certaine modernité qui a atteint son acmé avec la civilisation industrielle. Cette nouvelle ère résulte de ce Philippe Descola[2] qualifie de naturalisme, terme qui ne désigne pas chez lui le souci de préserver l’intégrité de l’univers auquel nous appartenons, mais une certaine manière de se représenter notre monde qui est apparue avec cette modernité dont nous parlions précédemment. Cette manière de se représenter le monde et de nous représenter dans le monde, nous a conduit à nous percevoir comme extérieur, pour ne pas dire étranger à l’univers dont nous tirons notre subsistance.

En effet, pour Philippe Descola, la nature n’existe pas. Le concept de nature est une construction historique qui ne se comprend que dans le cadre de la dichotomie nature / culture. Or, cette distinction n’existe pas partout et n’a pas toujours existé. Ainsi, pour les Grecs de l’antiquité, l’être humain fait partie intégrante du cosmos et pour beaucoup de sagesse antique, la vertu consiste d’ailleurs à vivre en accord avec celui-ci. Cette distinction est également absente des systèmes de représentations propres aux peuples d’Amazonie qu’a étudié Philippe Descola (les Achuars). C’est principalement la civilisation occidentale qui est à l’origine de cette fiction qu’est la nature, qui ne se conçoit que comme distincte de l’être humain. En élaborant une telle fiction, l’être humain occidental, que malheureusement d’autres peuples, plus ou moins contraints de le faire, se sont empressés d’imiter, s’est placé du côté de la culture, s’est dissocié du reste des vivants et aussi des non-vivants pour objectiver cette « nature » et la considérer comme un réservoir de ressources, comme le terrain sur lequel exercer sa puissance.

Ce processus historique a été parallèlement accompagné par le développement de ces structures productives que l’on a pris l’habitude de désigner par le terme d’entreprise. Ces formes d’organisation ont contribué à envisager le travail selon une rationalité qui leur est propre et à exploiter le monde vivant et non-vivant, en contribuant ainsi à l’apparition de tous les problèmes écologiques que nous connaissons aujourd’hui.

Mais si l’entreprise correspond à un certain type d’organisation du travail et de la production, elle ne se réduit pas uniquement à cela. Derrière l’idée d’entreprise, il y a aussi l’idée d’innovation, de commencement, de création. Entreprendre quelque chose, n’est-ce pas l’initier, poser l’origine de cette chose pour l’édifier. Les entreprises se sont, pour beaucoup d’entre elles, constituées selon un modèle productiviste considérant leur monde comme un réservoir de ressources humaines et naturelles. Il est d’ailleurs significatif que ce terme de ressource soit utilisé dans le monde entrepreneurial aussi bien pour caractériser les matières premières que l’on transforme que pour désigner les personnes qui contribuent à cette transformation.

Comment l’entreprise peut-elle remédier aux effets de l’anthropocène ?

Si entreprendre, c’est commencer, ne faut-il pas voir dans la démarche entrepreneuriale une expression de l’une de ces caractéristiques propres à l’être humain et soulignée par Hannah Arendt : la capacité de création, de donner le jour à du nouveau, à ce qui n’a jamais existé avant soi[3] ? Mais cette capacité innovante, ne faut-il pas la réorienter ? L’inscrire non plus dans un rapport frontal avec notre environnement, mais plutôt dans un rapport de collaboration en intégrant le fait que nous ne sommes pas face à une nature que nous pouvons transformer à notre guise, mais partie intégrante d’un monde vivant dont il nous est impossible de nous désolidariser. On pourrait reprendre ici la fameuse formule de Spinoza qui écrit dans son Éthique que l’être humain « n’est pas dans la nature comme un empire dans un empire[4] ». Cette formule qui a, entre autres, inspiré le grand philosophe de l’écologie Arne Naess, fondateur du courant de l’écologie profonde[5], signifie que les lois qui régissent le fonctionnement de l’humanité ne sont pas distinctes des lois communes de la nature et que c’est un pur fantasme de s’imaginer que l’on pourra un jour transgresser les lois de la nature. Comme l’écrivait Francis Bacon : « on ne commande à la nature en lui obéissant[6] ». Mais si l’on commande à la nature, ou plutôt à ce que l’on appelle ainsi, en oubliant que nous en sommes parties prenantes, celle-ci risque fort de produire des effets qui nous seront nuisibles.

Repenser l’entreprise à l’heure de l’anthropocène devrait donc nous conduire à une refondation de son concept en ne l’envisageant plus comme une structure dont la seule finalité serait de faire du profit (thèse qu’avait défendu en son temps Milton Friedman[7]), mais comme une œuvre toujours en train de se faire, dont la finalité doit avant tout concerner l’utilité sociale de ce qu’elle produit en intégrant la protection du sol originel sur lequel notre humanité s’est développée. Cette manière de penser l’entreprise permettrait de remédier au déficit de sens dont elle souffre aujourd’hui et dont souffrent surtout celles et ceux qui travaillent en son sein. De nombreuses tentatives ont aujourd’hui été concrètement amorcées, dans le domaine de l’économie sociale et solidaire, par exemple, mais aussi dans des domaines traditionnellement considérés comme appartenant uniquement à l’économie marchande, pour essayer de réconcilier économie et écologie en se mettant au service de l’humain et du vivant. C’est par exemple le cas dans le domaine du textile et de la mode avec des entreprises comme LOOM créée par Julia Faure[8] et qui se donne pour mission de produire des vêtements durables et de contribuer à une certaine forme de décroissance ou de croissance plus qualitative que quantitative. C’est également le cas du mouvement Impact France qui se définit comme « Le mouvement des entrepreneurs et dirigeants qui mettent l’impact écologique et social au cœur de leur entreprise ». Cette dynamique ne peut se déployer qu’en reposant sur un engagement éthique de toutes les parties prenantes : clients, partenaires, salariés, direction et l’argument écologique pour inciter ces parties prenantes à contribuer à la prospérité de l’entreprise ne doit pas relever du greenwashing, mais d’une réelle volonté d’initier une nouvelle manière de produire et de consommer.

L’entreprise : le pharmakon de l’anthropocène ?

Ces nouveaux modèles ne pourraient-ils pas nous aider à repenser l’entreprise, à faire en sorte que ce modèle organisationnel du travail qui a contribué à l’appauvrissement du monde vivant change pour de poison se transformer en remède ? L’entreprise ne pourrait-elle pas devenir le pharmakon de l’anthropocène ? Reste à définir les conditions et les nouveaux paradigmes en fonction desquels ce nouveau modèle d’entreprise pourrait voir le jour.

Ces conditions sont déjà sur la voie de la réalisation avec le développement de l’Économie Sociale et Solidaire les exigences liées à la RSE qui commencent à être inscrite dans la loi et la création du statut d’ ESUS (Entreprise Solidaire d’Utilité Sociale) et d’entreprise à mission permettant à celles-ci de ne pas faire du profit leur seule finalité[9]. Ces mesures ont permis l’évolution vers un entrepreneuriat à impact s’inspirant de la pensée de l’économiste Muhammad Yunus qui défend l’idée qu’il faut introduire une dimension sociale dans l’économie et s’oppose à ce qu’il appelle le « capitalisme unidimensionnel » qui réduit l’entreprise à n’avoir pour seul finalité que la recherche de « profits immédiats »[10].

Cependant, la mise en place de cette diversité de statut pour les entreprises n’est peut-être pas suffisante. Parmi les conditions qui peuvent conduire au développement d’entreprises plus responsables, il faut inclure la nécessaire vigilance des consommateurs qu’il faut mettre en garde contre le greenwashing qui fait de l’exigence écologique, non plus une obligation fondamentale de l’entreprise, mais un argument publicitaire souvent trompeur.

Il faudrait donc certainement ajouter à la RSE, la responsabilité sociale et environnementale du consommateur et pour contribuer au développement de celle-ci, agir pour que les ménages les moins favorisés puisse accéder à des produits respectant l’environnement à des prix accessibles. L’entreprise à l’heure de l’anthropocène ne peut faire l’impasse sur certaines exigences d’ordre démocratique et social, ainsi que sur la nécessité d’éclairer le plus grand nombre sur les risques auxquels est exposée notre planète et sur les conséquences de ces risques sur les générations présentes et futures.

Réinventer de nouvelles formes d’entreprises plus humaines 

La problématique à laquelle est confrontée aujourd’hui l’humanité est principalement celle de la relation, relation des êtres humains entre eux, relation aux autres vivant et plus globalement à l’univers tout entier. Il nous faut, en effet, repenser notre manière de créer des liens. La situation dans laquelle nous nous trouvons aujourd’hui repose en grande partie sur une conception de la relation en termes d’opposition ou de soumission. En ce sens, les problématiques managériales et environnementales se rejoignent. La dynamique historique qui a donné lieu aux difficultés que nous rencontrons aujourd’hui s’appuie principalement sur l’idée que l’être humain doit s’opposer à son environnement pour le transformer et l’exploiter, de même l’organisation du travail s’est principalement constituée selon des rapports de subordinations qui ont souvent produit des antagonismes générateurs de conflits. Or, si nous voulons sortir de ce mode de fonctionnement, il nous faut repenser notre manière de nous relier en modifiant le type de rationalité qui nous sert de fondement et passer de cette logique de l’opposition et de la soumission à une logique de la collaboration et de l’inclusion. Aussi, repenser l’entreprise à l’heure de l’anthropocène, la réinventer, suppose que l’on sorte d’un régime de fonctionnement dans lequel rentabilité et profit sont envisagés comme une finalité et non comme les conséquences du bon fonctionnement de l’entreprise. Il s’agit de privilégier le « travailler dans » – l’inclusif – et le « travailler avec » – le collaboratif – de manière à pouvoir envisager un autre mode d’action sur le monde sans en épuiser les ressources dont nous sommes dépendants et qu’il nous faut préserver.

Cette réinvention de nouvelles formes d’entreprises à la fois plus humaines et plus respectueuses de notre inclusion dans une totalité dont nous ne pouvons nous désolidariser suppose que nous assumions cette caractéristique foncière de la condition humaine, mise en évidence par les éthiques du care, qui est la vulnérabilité. En tant que vivants, nous sommes vulnérables parce que dépendants, dépendants des autres humains, des autres vivants et de tout l’écosystème dans lequel nous sommes inclus.

La réinvention de l’entreprise de l’anthropocène sera donc probablement celle de l’entreprise de l’être humain vulnérable qui assume sa vulnérabilité pour en faire une force, non plus une force d’exploitation s’inscrivant dans un rapport d’opposition de l’être humain avec ce qu’il a appelé jusqu’à présent « nature », mais une réelle puissance d’agir dans et avec les autres forces qui constituent notre monde, monde humain, qui ne peut être pleinement humain que s’il ne se sépare pas du non-humain à quoi il est essentiellement relié.

En conclusion :

La réinvention de l’entreprise de l’anthropocène sera donc probablement celle de l’entreprise de l’être humain vulnérable qui assume sa vulnérabilité pour en faire une force, non plus une force d’exploitation s’inscrivant dans un rapport d’opposition de l’être humain avec ce qu’il a appelé jusqu’à présent « nature », mais une réelle puissance d’agir dans et avec les autres forces qui constituent notre monde, monde humain, qui ne peut être pleinement humain que s’il ne se sépare pas du non-humain à quoi il est essentiellement relié.

Pour aller plus loin :

[1] Jared Diamond, Effondrement, Folio Essais, 2009.

[2] Philippe Descola, Par-delà nature et culture, Folio-Essais, 2015.

[3] Hannah Arendt, La condition de l’homme moderne.

[4] Spinoza, Éthique III, Préface.

[5] Arne Naess, Vers l’écologie profonde, Wildproject Editions, 2017.

[6] Francis Bacon, Novum Organume, 1620.

[7] « Dans un système de propriété privée et de libre entreprise, un dirigeant d’entreprise est l’employé du propriétaire de l’entreprise. Il a une responsabilité directe envers ses employeurs. Cette responsabilité implique de conduire l’entreprise conformément à ses désirs, qui seront généralement de faire autant d’argent que possible tout en se conformant aux règles de base de leur société, à la fois celles incar-nées dans la loi et celles incarnées par les us et coutumes. », Milton Friedman, The New-York Times Magazine, 13 septembre 1970.

[8] Julia Faure (Loom), l’entrepreneure qui ne voulait pas créer de start-up https://business.lesechos.fr/entrepreneurs/toujours-plus-haut/role-modeles/0700531832418-julia-faure-loom-l-entrepreneure-qui-ne-voulait-pas-creer-de-start-up-346390.php

[9] Lire à ce sujet le livre d’Hélène Binet et Léa Zaslavsky, Entreprendre pour le bien commun – Le guide pour se lancer et changer le monde, Vuibert, 2022.

[10] Muhamad Yunus, Vers une économie à trois zéros – Zéro pauvreté, zéro chômage, zéro émission carbone, JC Lattès, 2017.

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Nous remercions vivement notre spécialiste, Eric, DELASSUS, Professeur agrégé (Lycée Marguerite de Navarre de Bourges) et  Docteur en philosophie,  de partager son expertise en proposant des publications dans notre Rubrique Philosophie & Management, pour nos fidèles lecteurs de ManagerSante.com 

Biographie de l'auteur :

Professeur agrégé et docteur en philosophie (PhD), j’enseigne la philosophie auprès des classes terminales de séries générales et technologiques, j’assure également un enseignement de culture de la communication auprès d’étudiants préparant un BTS Communication.
J’ai dispensé de 1990 à 2012, dans mon ancien établissement (Lycée Jacques Cœur de Bourges), des cours d’initiation à la psychologie auprès d’une Section de Technicien Supérieur en Économie Sociale et Familiale.
J’interviens également dans la formation en éthique médicale des étudiants de L’IFSI de Bourges et de Vierzon, ainsi que lors de séances de formation auprès des médecins et personnels soignants de l’hôpital Jacques Cœur de Bourges.
Ma thèse a été publiée aux Presses Universitaires de Rennes sous le titre De l’Éthique de Spinoza à l’éthique médicale. Je participe aux travaux de recherche du laboratoire d’éthique médicale de la faculté de médecine de Tours.
Je suis membre du groupe d’aide à la décision éthique du CHR de Bourges.
Je participe également à des séminaires concernant les questions d’éthiques relatives au management et aux relations humaines dans l’entreprise et je peux intervenir dans des formations (enseignement, conférences, séminaires) sur des questions concernant le sens de notions comme le corps, la personne, autrui, le travail et la dignité humaine.
Sous la direction d’Eric Delassus et Sylvie Lopez-Jacob, il a publié plusieurs ouvrages :
– le 25 Septembre 2018 intitulé ” Ce que peut un corps”, aux Editions l’Harmattan.
– un ouvrage publié en Avril 2019 intitulé «La philosophie du bonheur et de la joie» aux Editions Ellipses.
Il est également co-auteur d’un dernier ouvrage, sous la Direction de Jean-Luc STANISLAS, publié le 04 Octobre 2021 chez LEH Edition,  intitulé « Innovations & management des structures de santé en France : accompagner la transformation de l’offre de soins.

DECOUVREZ LE NOUVEL OUVRAGE PHILOSOPHIQUE

du Professeur Eric DELASSUS qui vient de paraître en Avril 2019

Résumé : Et si le bonheur n’était pas vraiment fait pour nous ? Si nous ne l’avions inventé que comme un idéal nécessaire et inaccessible ? Nécessaire, car il est l’horizon en fonction duquel nous nous orientons dans l’existence, mais inaccessible car, comme tout horizon, il s’éloigne d’autant qu’on s’en approche. Telle est la thèse défendue dans ce livre qui n’est en rien pessimiste. Le bonheur y est présenté comme un horizon inaccessible, mais sa poursuite est appréhendée comme la source de toutes nos joies. Parce que l’être humain est désir, il se satisfait plus de la joie que du bonheur. La joie exprime la force de la vie, tandis que le bonheur perçu comme accord avec soi a quelque chose à voir avec la mort. Cette philosophie de la joie et du bonheur est présentée tout au long d’un parcours qui, sans se vouloir exhaustif, convoque différents penseurs qui se sont interrogés sur la condition humaine et la possibilité pour l’être humain d’accéder à la vie heureuse.  (lire un EXTRAIT de son ouvrage)

 

Professeur Éric DELASSUS

Professeur agrégé et docteur en philosophie (PhD), j'enseigne la philosophie auprès des classes terminales de séries générales et technologiques, j'assure également un enseignement de culture de la communication auprès d'étudiants préparant un BTS Communication. J'ai dispensé de 1990 à 2012, dans mon ancien établissement (Lycée Jacques Cœur de Bourges), des cours d'initiation à la psychologie auprès d'une Section de Technicien Supérieur en Économie Sociale et Familiale. J'interviens également dans la formation en éthique médicale des étudiants de L'IFSI de Bourges et de Vierzon, ainsi que lors de séances de formation auprès des médecins et personnels soignants de l'hôpital Jacques Cœur de Bourges. Ma thèse a été publiée aux Presses Universitaires de Rennes sous le titre De l'Éthique de Spinoza à l'éthique médicale ( http://www.pur-editions.fr/detail.php?idOuv=2597 ). Je participe aux travaux de recherche du laboratoire d'éthique médicale de la faculté de médecine de Tours. Je suis membre du groupe d'aide à la décision éthique du CHR de Bourges. Je participe également à des séminaires concernant les questions d'éthiques relatives au management et aux relations humaines dans l'entreprise et je peux intervenir dans des formations (enseignement, conférences, séminaires) sur des questions concernant le sens de notions comme le corps, la personne, autrui, le travail et la dignité humaine.

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