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Méta-programmes et communication…

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N°6, Septembre 2016


De quoi parle-t-on ?

Les méta-programmes sont des filtres de traitement d’informations spécifiques que nous utilisons inconsciemment pour interagir avec le monde. Comme un moyen de transport a sa spécificité et nous permet d’avancer sur un terrain particulier, le bateau pour l’eau, la voiture pour la route, le vélo pour la piste cyclable, ils nous donnent des indications précieuses sur nos préoccupations et nos sources de motivation. Ils influencent notre manière de percevoir et traiter les informations, de décider et d’agir.

Selon le méta-programme que nous utilisons, nous allons communiquer, interagir et réagir différemment au même événement. Ce n’est ni mal ni bien. Ce sont juste des schémas de réponses que nous avons développé au fur et à mesure de nos expériences de vie. Nous les possédons tous en nous. Nous nous en servons plus ou moins selon l’expérience que nous vivons, et les habitudes que nous avons. Aucun n’est supérieur à l’un ou l’autre. Ils sont plus ou moins adaptés à la situation qui se présente.

Pourquoi repérer son propre type de méta-programmes ?

Repérer quel type de méta-programmes les personnes de notre entourage utilisent nous permet de parler le même langage et est force de motivation. Identifier les siens nous apporte une meilleure connaissance de nous-même, des indications précieuses sur notre propre fonctionnement,  sur ce qui nous motive et des pistes d’améliorations pour réagir de manière plus adéquate à certaines situations. Si j’habite en France et que je suis amenée à voyager en Angleterre, ma manière de communiquer change. Je m’adapte au pays dans lequel j’évolue. J’utilise l’anglais, en pensant dans la langue, avec la même phonétique, tout en régulant le débit ainsi que les constructions de phrases que j’emploie.

L’objectif est de me faire comprendre au mieux. Si je parle le russe alors que je visite Londres, à moins de tomber sur quelqu’un qui s’exprime aussi en russe, je vais avoir du mal à faire passer mon message. M’adapter à mon environnement se complexifie donc. On peut schématiquement considérer l’homme l’espace d’un instant comme un Pays singulier avec son propre langage. Notre objectif, entrer en communication avec lui. Cela passe par les canaux sensoriels que nous utilisons lorsque nous nous exprimons. Les trois principaux sont :

– le visuel
– l’auditif et
– le kinesthésique.

Je parle à un visuel avec du vocabulaire visuel (voir, image, percevoir, couleurs…) à un auditif avec des mots qui « chantent » ( sonner, entendre, au diapason…) et à un kinesthésique avec des mots qui évoquent des sensations ( ressentir, vibrer chaud froid…). Pour cerner le canal de prédilection de notre interlocuteur, il suffit simplement d’écouter.

Le second chemin est celui des méta programmes. Voici quelques exemples afin de vous faire une représentation.

Les méta-programmes de motivation :

  • Réactif / Proactif : Attendez-vous les autres ou prenez-vous l’initiative de l’action ?

Proactif : les personnes prennent l’initiative, elles ont tendance à agir sans réfléchir, elles saisissent l’opportunité sans l’analyser. Elles ont tendance à foncer tête baissée. Elles n’attendent pas les autres pour entreprendre une action.

Réactif : ces personnes attendent les autres pour entreprendre une activité. Elles analysent étudient la situation sans passer à l’action. Elles attendent que les autres s’impliquent pour passer à l’action. Elles font de bons analysants.

Pour identifier le schéma de comportement: il suffit d’observer les actions et la sémantique utilisée. La personne qui a un comportement proactif utilise des phrases courtes, avec un style direct, et un langage non verbal qui évoque des signes d’impatience. Celle sur un mode réactif a tendance à employer des phrases incomplètes et longues, dans lesquels des mots sont manquant.

  • Les critères :

Ce sont les éléments qui mesurent mon degré de satisfaction et me motivent à agir. Ils m’incitent à réagir émotionnellement et physiquement. Derrière une valeur qui me mobilise je mets des critères, avec lesquels j’évalue la satisfaction de celle-ci. Chacun ne met pas les mêmes critères sur une valeur identique. Par exemple, les critères de la valeur amour pour un homme vont être différents de ceux de sa femme.

Qu’est-ce qu’il faut qu’il se passe pour que tu te sentes aimé ? Les réponses exprimées seront individuelles. Ce sont les critères, source de satisfaction ou non de nos valeurs. Imageons ceci. La valeur correspond au nom de la recette de cuisine que je veux préparer et les critères sont les ingrédients qui la composent. Ainsi pour la réaliser au mieux, je prends le temps de suivre à la lettre les étapes de préparation des ingrédients qui la compose.

Pour identifier les critères d’une personne voici les questions à poser : Que faut-il qu’il se produise pour que tu ressentes de la satisfaction dans ton travail ? Qu’est ce qui est important pour toi dans ce contexte donné ? La personne liste alors ce qui est important pour elle.

  • La direction de la motivation : Aller vers/ s’éloigner de…Qu’est ce qui me pousse à agir ? Le fait de m’éloigner d’un problème, ou d’atteindre simplement mon objectif ?

Les raisons qui stimulent les gens à agir varient selon les situations. Quelqu’un qui est atteint d’un cancer et qui met en place une hygiène de vie irréprochable pour regagner la santé, agit principalement pour s’éloigner de la mort. Il mentionne les situations à éviter, en l’occurrence ici la mort.

Celui qui veut courir le marathon en entier, se focalise sur son objectif: courir 42 km et franchir la ligne d’arrivée. Son moteur principal dans cette situation est aller vers. Il parle de ce qu’il va réaliser, obtenir.

Questions à poser pour identifier ce méta-programme : Pourquoi est-ce important pour toi d’avoir cela (se référer à ses critères )? En posant la question à minima 3 fois, il est simple de déterminer ce qui nous influence.

Lorsque nous identifions la direction de la motivation, utiliser des mots dynamisants encourage l’autre à passer à l’action. Ainsi quelqu’un qui a une tendance à aller vers est stimulé par des mots comme obtenir, inclure réaliser. Il est motivé pour atteindre ses buts. Celui qui s’éloigne de a besoin d’entendre des mots comme résoudre empêcher éviter. Ce qui l’anime c’est résoudre ou d’éviter des problèmes.

Pour se booster soi-même déterminons maintenant le sens de notre motivation dans une situation précise et pensons au POURQUOI. Faites l’expérience ! Et vous verrez que passer à l’action ne sera plus un problème. A moins d’avoir de bonne raisons de rester statique, et ça c’est un autre chapitre…

Et vous qu’est-ce qui vous motive?

 

  • La source de motivation : référence interne/référence externe.

Où trouve-t-on notre motivation ? A l’intérieur de nous-même ? A l’extérieur par notre environnement? Comment choisissez-vous vos vêtements ? Demandez-vous l’avis d’une amie et suivez-vous ce qu’elle vous dit, ou choisissez-vous par rapport à vos critères personnels ?

Une personne en référence interne va prendre les informations de son environnement et décider par rapport à ses propres critères personnels, ses ressentis, ses valeurs. Elle sait.

Une personne en référence externe a besoin de l’opinion des autres, de directives externes et de Feedback pour rester motivée. Elle a besoin des autres pour savoir.

Les deux schémas sont utiles selon le contexte. Imaginez-vous sur les lieux d’un accident appeler le médecin du SAMU afin de connaître la marche à suivre pour venir en aide aux victimes. Le schéma référence externe est ici souhaitable puisque vous n’avez pas son expertise terrain.

Questions à poser: Comment sais-tu que tu as fait un bon travail ? Sur quoi te bases-tu pour savoir que tu as fait un bon travail?

Voici un aperçu de ce qu’on appelle les méta-programmes.  Il en existe une soixantaine. Apprenez à mieux vous connaître, et redécouvrez votre équipe…Expérimentez et belle découverte à vous…


Pour aller plus loin :

« les secrets de la communication – les techniques de la PNL – John Grinder
« Le plein pouvoir des mots »- Shell Rose Charvet

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Nous remercions vivement Eugénie THEVENON pour partager son expérience professionnelle en proposant sa Rubrique mensuelle, pour nos fidèles lecteurs du Blog MMS

Eugenie THEVENON

Eugénie THEVENON, Infirmière en Santé Mentale depuis 2010, exerce dans différents services, notamment en centre de réinsertion psychosociale en santé mentale, en service d'admissions psychiatriques ainsi qu’aux urgences. Elle intègre l'école de coaching  Linkup Coaching (Accrédité EMCC Praticien Senior, European Quality Award - EQA) et obtient un Master 2 en se spécialisant en communication interpersonnelle à l'assertivité. Elle poursuit ensuite sa route avec la PNL (programmation neuro linguistique) et obtient le titre de maître praticien (certifiée NLPNL et INLPTA). Sur son chemin, Eugénie rencontre l'hypnose et se forme à l'Arche, école réputée de Kévin Finel. Elle complète sa caisse à outils avec de précieuses clefs, l'hypnose et aussi le RITMO (déclinaison de l'EMDR) de Lili Ruggieri. Elle a également ouvert son cabinet Ter’Happy, qui a pour objectif d'aider les personnes à créer par eux même, grâce à leur ressources intérieures, le changement et l'apaisement auxquels ils aspirent.

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Une réponse

  1. très bonnes idées et pistes de réflexion j’utiliserai cet article auprès des collaborateurs professionnels ( nombreux de mon travail)

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