N°11, Juin 2017
Relire la 2ème partie de cet article en cliquant ici
Nous avons vu les mois précédents les grandes lignes du fonctionnement émotionnel. Je complète ceci par un apport court en PNL (Programmation Neuro-Linguistique). Avançons davantage pour avoir une vision plus fine et globale du fonctionnement cognitif.
Objectif se connaître, prendre conscience de sa responsabilité d’interaction dans la relation à l’autre ( pour ceux qui le veulent 😉 ), influencer positivement celle-ci et optimiser celle que l’on entretient avec soi même. Le leadership commence par soi même…
Deux outils :
1) L’index de computation :
C’est une grille de lecture utilisée en pnl qui représente les liens de causes à effets entre les mécanismes d’expression internes et externes d’un individu. Les interactions systémiques qui relient nos pensées à nos émotions et nos comportements. Ce sont des fonctionnements inconscients très rapides.
Les pensées : les images, nos représentations internes, ce que nous nous disons…
Les émotions : ce que nous ressentons
Les comportements : les actions que nous mettons en place
Le schémas ci dessous nous montre comment tout ceci est relié :
Illustrons ceci d’un exemple :
Je crois que les chiens sont dangereux. Processus interne. Lorsque je vois un chien, je me dis attention danger, un signal d’alarme s’active. Processus interne. Je ressens de la peur. Etat interne. Mon comportement est de me protéger. J’ai un mouvement de recul, active une hyper-vigilance, et suis prête à fuir le cas échéant, à moins que ça ne soit déjà fait. Comportement
Je crois que les chiens sont gentils. Processus internes. Lorsque je vois un chien, je me dis tiens sympa je vais glaner un peu d’affection. Processus interne. Je ressens de la joie. Etat interne. Mon émotion s’exprime par des réactions physiologiques intérieures, je ressens des sensations corporelles. Je m’avance vers le chien, me baisse et le caresse. Comportement. J’ai une attitude non verbale spécifique à l’émotion que je ressens. Je souris et ai un comportement d’ouverture.
Prenons un autre exemple :
Je pense qu’un de mes collègues est un fainéant. Processus interne. Je travaille avec lui ce matin. Je me dis que c’est moi qui vais faire tout le boulot. Processus interne. Je ressens de l’agacement voire de la colère, peut être même du dégoût ( au choix selon vos envies) État interne. J’ai une attitude non verbale et para-verbale inconsciente reliée à mon émotion. J’adopte alors une posture plutôt fermée, un air dédaigneux, et suis peu enclin à l’échange. Comportement
Que se passe t’il à votre avis si je change mon angle de vue ? Ou la pensée que j’entretiens a propos de la situation ?
Allons encore un peu plus loin…
Ce que je crois s’auto-réalise. Nous avons vu dans l’article de juin 2016 dans la présentation de la PNL que la perception que nous avons de ce qui nous entoure est régie par nos croyances. Elles sont comme des filtres qui recouvrent nos sens.
Elles influencent la direction dans laquelle nous orientons et focalisons notre attention. Elles sont donc à l’origine de notre perception du monde. Elles créent des distorsions, sont responsables de nos comportements .
Ces derniers engendrent les résultats que nous attendons inconsciemment ce qui renforce notre croyance initiale. Le cerveau aime ce qu’il connaît. Lorsqu’il prend de l’information il la réadapte à ce qu’il a vu avant. Pour construire une réalité il se sert de son vécu passé.
Donc quand on regarde une situation elle est d’emblée influencée par notre histoire. Il suffit de quelques expériences similaires pour que le cerveau généralise l ‘apprentissage. Plus l’émotion liée à l’expérience est forte en intensité et plus la généralisation est importante.
Je crois que mon collègue est un fainéant. Je focalise mon attention à observer ce qu’il ne fait pas, peste intérieurement et note consciemment tout ce que je vais devoir faire à sa place. Je crée mon expérience et valide ma croyance.
Je crois que les chiens sont dangereux car je me suis fait mordre enfant par un berger allemand. La référence sur laquelle je me repose est cette expérience vécue.
Je l’ai nourri inconsciemment depuis en adoptant des comportements de fuite, en focalisant mon attention sur les informations parlant d’accident avec les chiens par exemple… J’ai donc crée de nouvelles pensées qui auto-valide ma croyance initiale.
La personne a donc toutes les bonnes raisons de croire ce qu’elle croit puisqu’elle en a fait l’expérience. C’est vrai pour elle. C’est une des raisons qui fait que nous ne voyons pas les mêmes choses. Nos références internes et émotionnelles sont différentes. Tout le monde a donc raison de son point de vue.
Pour conclure, chacun d’entre nous est responsable de ses émotions puique celles ci naissent de la représentation intérieure que nous avons de la réalité présente.
Nous verrons la prochaine fois des stratégies relationnelles pour aller à la rencontre de l’autre dans sa différence…
En attendant prenez soin de vous…
Pour aller plus loin :
L’intelligence émotionnelle Daniel Goleman
Les clés pour cultiver son intelligence émotionnelle
Les secrets de la communication : Les techniques de la pnl
L’intelligence émotionnelle: quelle utilité dans l’entreprise? Vidéo
Nous remercions vivement Eugénie THEVENON (Coach professionnelle, Infirmière en Santé Mentale), pour partager son expérience professionnelle en proposant sa Rubrique mensuelle, pour nos fidèles lecteurs du Site http://localhost/managersante