Article publié par notre experte, la Professeure Michèle GUILLAUME-HOFNUNG , docteure en Droit, experte à l’UNESCO, experte à l’Union Européenne et au Conseil de l’Europe, fondatrice de l’Institut de la Médiation Guillaume Hofnung), formatrice & consultante en médiation et en éthique et auteure de l’ouvrage « La Médiation » Que sais je ? (PUF. 7ème édition du 28 Janvier 2015).
N°3, Janvier 2020
Si la médiation est partout, la formation à la médiation n’est nulle part ou presque, même pas chez nombre de formateurs à la médiation eux-mêmes. Les besoins sont pourtant énormes. La médiation, qui doit sa puissance au non-pouvoir du médiateur, est un processus de communication éthique qui s’apprend. Une structuration du secteur s’impose, dont les pouvoirs publics commencent à reconnaître les enjeux et la nécessité.
On commence à avoir une assez bonne idée des pratiques se réclamant de la médiation, tant en France que dans les autres pays. Le thème de la formation des médiateurs, longtemps secondaire dans les occurrences, fait une entrée discrète. Il se trouve associé à celui de la qualité de la médiation et des garanties attendues d’elles [1]. Le caractère tardif [2] de l’attention portée à la formation, aussi bien par les responsables publics que privés, peut s’expliquer par les conditions d’apparition de la médiation sur la scène contemporaine.
La création en 1973 du Médiateur de la République n’a pas conduit à une réflexion sur le mot médiation, et encore moins sur la formation. Si de nombreux médiateurs aujourd’hui en exercice n’ont bénéficié d’aucune formation à la médiation, les pouvoirs publics nationaux et européens commencent à prendre conscience de sa nécessité. La récente actualité européenne en témoigne.
La résolution du Parlement européen du 13 septembre 2011 sur la mise en oeuvre de la directive relative à la médiation dans les Etats membres, ses effets sur la médiation et son adoption par les tribunaux (2011/2026 [INI]) « reconnaît l’importance d’établir des normes communes pour l’accès à la profession de médiateur en vue de promouvoir une médiation de meilleure qualité et de garantir des normes élevées en matière de formation professionnelle et d’accréditation dans l’Union européenne« .
La perception de l’importance de la formation ouvre un vaste chantier. Des enjeux de pouvoir et des enjeux financiers troublent la réflexion. On peut se former à la médiation sans pour autant vouloir exercer le métier de médiateur.
- La médiation doit-elle être exclusivement réservée à des médiateurs de métier ?
- Verra-t-on un jour l’infraction pénale d’exercice illégal de la médiation ?
Cette même distinction, former à la médiation et former les médiateurs, marque le passage du singulier au pluriel. Le singulier insiste à la fois sur l’identité singulière de la médiation et sur son unité fondamentale.
Au contraire, le pluriel des médiateurs ouvre la voie à l’atomisation de la médiation par des formations spécialisées et au risque d’une perte de sens commun.
- Qu’auraient-elles de commun ?
- Seraient-elles accessibles à tous ou réservées à des professionnels du secteur concerné venus acquérir un complément d’expertise ?
Dans cet article, on s’en tiendra à exposer la nécessité de la formation des médiateurs et l’organisation qui correspondrait le mieux à cette nécessité. En l’absence de données quantitatives et qualitatives fiables sur la question traitée, on présentera les grandes lignes principielles.
La formation avant toute chose
L’exigence primordiale de formation
Au stade où en est le développement de la médiation, c’est-à-dire à ses débuts, n’est-il pas vital de former les décideurs publics et privés, ou au moins de les initier, à ce qu’elle est avant qu’ils ne légifèrent ou tentent de l’instaurer et de l’organiser ?
La médiation est fragile car convoitée pour des raisons souvent contradictoires.
- Les responsables économiques et politiques nationaux, locaux et européens ont-ils la même médiation en tête lorsqu’ils en parlent ?
- Est-on sûr qu’il ne s’agisse pas en réalité de conciliation ou de régulation ou du traitement massif de réclamations ?
La formation préalable constitue une obligation déontologique de nature à créer de la confiance dans le médiateur. S’il faut se réjouir de la prise de conscience dont témoigne à cet égard le code national de déontologie des médiateurs, force est de constater que les promoteurs publics ou privés de « médiations » ne la partagent pas.
Pour leurs médiateurs, tout se passe comme si l’acte de nomination d’un ancien juriste ou d’un ancien expert conférait la connaissance suffisante pour exercer la fonction de médiateur [3].
Pour certaines catégories de médiateurs, au contraire, la formation est revendiquée non seulement comme une obligation, mais aussi comme un droit. Il faut avoir entendu le désarroi des médiateurs jetés, selon leur expression, « dans la fosse aux lions » sans formation pour mesurer leurs difficultés pratiques et la perte d’estime de soi qui résulte de ce qu’ils ressentent comme un mépris [4]. L’envoi en formation se vit comme une marque de reconnaissance de la part de l’employeur.
On ne devrait pas pouvoir envisager de nommer des médiateurs, de quelque niveau que ce soit, sans leur assurer une formation spécifique. Il en va de leur légitimité et de la garantie des publics auprès desquels ils vont exercer.
Lorsque les pouvoirs publics se préoccupent de faire former les médiateurs, ils impulsent une dynamique positive.
L’absence de formation de certains responsables de formation à la médiation est inquiétante. Le monde universitaire n’échappe pas à ce travers. Les experts qui interviennent dans les formations à la médiation ont tendance, lorsqu’ils n’ont pas reçu une formation consistante à la médiation, à reproduire leur expertise sous l’appellation « bonnes pratiques« .
Deux démarches emblématiques sont celles de l’Institut de formation à la médiation et celle des « femmes-relais ». La fondation de l’Institut a été la première initiative européenne en matière de formation à la médiation ; elle a été préparée pendant cinq ans à partir de 1981 [5]. Les femmes-relais, quant à elles, se sont très précocement préoccupées de leur formation. Elles y voyaient non seulement une obligation déontologique et éthique, mais aussi une source de légitimité pour échapper aux tentatives d’instrumentalisation des pouvoirs publics et au mépris des autres professions. [6].
La formation des médiateurs doit être une formation
Il faut beaucoup de lucidité et de détermination pour résister à la tentation d’obtenir des diplômes ou des certificats à l’issue d’un entraînement de seulement vingt à quarante heures. Les médiateurs qui acceptent l’effort d’une formation consistante et véritablement qualifiante sont de plus en plus nombreux. La formation requiert un étalement dans le temps pour permettre les transformations, les mises en perspective des formations précédentes, l’assimilation en profondeur de données nouvelles et l’établissement de liens entre les membre du groupe.
Il faut se départir des déformations professionnelles initiales pour se recomposer une identité de médiateur.
Formation permanente ou initiale ?
La formation à la médiation se situe massivement dans les dispositifs de formation permanente sans qu’on puisse exclure la formation initiale. Les deux pistes ont leur intérêt. La formation initiale s’adresse surtout à un public jeune, la formation permanente oriente vers un usage strictement professionnel de la formation. La vrai réserve concerne la tentation de « sous-qualifier » les jeunes médiateurs par des formations initiales lacunaires, plus orientées vers des emplois précaires de prévention de la violence et de la sécurité et où le mot médiation ne figure pas. Cette tentation des pouvoirs publics n’épargnant plus les adultes, l’objection ne tient plus. De plus, en cours de pratique, les médiateurs éprouvent le besoin de consolider leurs bases.
Le contenu de la formation des médiateurs
Cette apparente lapalissade est hélas nécessaire : nombreux sont les programmes présentés comme des programmes de « formation à la médiation » dans lesquels on cherchera, en vain, tant le mot médiation que l’ambition de formation [7]. Elle ramène à l’essentiel : la nécessité de disposer en amont d’une définition de la médiation. Il s’agit tout simplement de savoir ce qu’on fait. On ne peut former à la médiation sans clarifier l’objet même de cette formation, à savoir la médiation. Seule la médiation peut fonder l’identité professionnelle du médiateur et la construction d’un cœur de métier.
La démarche du Conseil national consultatif de la médiation familiale mérite l’attention. Il a consacré ses premières séances à définir la médiation, la définition conditionnant le reste des travaux. Il a choisi de transposer l’essentiel de la définition de la médiation sociale adoptée deux ans plus tôt à Créteil [8] pour marquer l’unité fondamentale de la médiation, quel que soit son secteur d’application. Il a choisi de reconnaître les quatre fonctions de la médiation, sans pour autant laisser sa définition dans l’imprécision puisqu’il fixait des critères d’identification fiables, à savoir le processus et les caractéristiques du médiateur.
L’impact de la définition qui ferait de la médiation un mode alternatif de règlement des conflits (Marc), cantonnerait la formation à une seule des quatre fonctions de la médiation. La formation resterait marquée par la culture juridictionnelle, perceptible jusque dans les mots utilisés dans les programmes ; elle s’apparenterait à un apprentissage technique. Elle pencherait vers la conciliation. Pour deux raisons, une formation aux Marc n’est pas une formation à la médiation.
D’abord parce que ces formations banalisent la médiation et ne tiennent pas compte de sa spécificité. Une définition qui ne mettrait pas l’accent sur la neutralité du médiateur, c’est-à dire son absence de pouvoir décisionnel ou consultatif sur le fond, pencherait vers l’expertise, l’arbitrage, la négociation, le conseil ou l’assistanat social.
Les médiateurs se voient proposer des formations totalement orientées vers la fonction de désengorgement des tribunaux de sécurité ou l’accompagnement qui les attend. La formation n’est pas une formation à une branche du travail social, de la thérapie, du droit ou encore de la négociation. La médiation est un processus autonome et les formations qui mêlent dans leur intitulé la médiation à une quelconque technique (négociation, arbitrage, expertise) doivent susciter les plus grandes réserves.
Il reste à justifier le choix singulier, « médiation » et non pas « médiations », et de l’absence de qualificatif renvoyant à un secteur. Une spécialisation ne se conçoit qu’après l’acquisition des bases. L’important est de se former à la médiation dans son unité fondamentale. Les spécialisations prématurées, trop sophistiquées ou trop lourdes font perdre de vue l’essentiel : le sens et l’essence de la médiation. L’expertise prépare mal à la réalité du terrain, toujours complexe, c’est-à-dire, par exemple, relevant pour partie d’éléments professionnels mais en même temps familiaux.
L’avenir de la formation dépend, encore et toujours, en grande partie de la formation. Pour la faire vivre, il faut la respecter dans son unité fondamentale, dans la plénitude de ses quatre fonctions, dans la liberté.
Pour aller plus loin :
[1] « de utilitate formation médiation », rendez-vous d’automne de l’Association Nationale des médiateurs, 14 Octobre 2005, Brigitte Raynaud, Les dix recommandations pour la médiation, Centre national des villes, mai 2011
[2] Sauf exception, comme cela a été l’occasion de le souligner lors du colloque « profession médiateur », organisé par l’Institut de formation à la médiation au Sénat le 22 Octobre 1988
[3] Code national de déontologie des médiateurs, Les Annonces de la Seine, 11 Mai 2009, p. 12 ; Fabrice Vert, Les sept enseignements de la commission Magendie, site du Centre de médiation et d’arbitrage de Paris, Janvier 2010
[4] Journée de l’Union professionnelle indépendante des médiateurs (Upim) du 3 Juillet 2009 à l’occasion des premiers états généraux de la médiation, partiellement reproduite in « Le médiateur vu par lui-même », Humanisme et entreprise, N°294, Octobre 2009
[5] Jean-François Six, 2002, Médiation, Le Seuil, p 193
[6] Ankhra A, directrice de Femme inter association et inter service migrants FIA-ISM, rapport de la commission Magendie, 2008, p. 68 sq. Voir aussi, Nourredine Boubaker, alors délégué national à l’action sociale, familiale et éducative du Fond d’action sociale, « Médiation : enjeux et ambiguïtés », Migrants-formation, N°106, Septembre 1996, p. 84.
[7] Martine Ayme, responsable de la mission « Emploi jeune » à la direction générale de la police nationale, in « Médiation, éducation aux droits de l’Homme pour vivre ensemble en ville », actes du colloque Unesco du 10 mars 2000, édition de la Commission nationale française pour l’Unesco, 2001.
[8] Actes du séminaire de Créteil (20-22 septembre 2000), Les éditions de la Div, 2001, p. 13 et p. 128, disponible sur www.ville.gouv.fr
Nous remercions vivement la Professeure Michèle GUILLAUME-HOFNUNG , docteure en Droit, experte à l’UNESCO, experte à l’Union Européenne et au Conseil de l’Europe, fondatrice de l’Institut de la Médiation Guillaume Hofnung), formatrice & consultante en médiation et en éthique et auteure de l’ouvrage « La Médiation » Que sais je ? (PUF. 7ème édition du 28 Janvier 2015).
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Biographie de l’auteure :
Michèle GUILLAUME-HOFNUNG est Docteure en droit, Professeure émérite de droit public à l’Université Paris-Sud où elle a dirigé le Collège d’Etudes Interdisciplinaires, le Master Diplomatie & Négociation Stratégique) et le 3ème cycle de droit de la santé.
Elle a créé le diplôme « La médiation » à l’Université Paris 2 Panthéon-Assas.
Elle est également Conférencière, Consultante, Formatrice et Experte en médiation et en éthique. Elle est auteure de nombreux articles et d’un ouvrage sur la « médiation » aux éditions PUF (7ème édition en 2015).
Elle est fondatrice de l’Institut de la Médiation Guillaume Hofnung (IMGH) qui propose des formations et des médiations.
Elle est aussi Directrice du CERB (Centre d’Etude et de Recherche en Santé Publique et en Bioéthique). Dans le champ de la médiation, Michèle GUILLAUME-HOFNUNG a participé à la création en 1987 de la première formation de médiation en Europe. Elle est Présidente de l’Union Professionnelle Indépendante des Médiateurs et est présidente d’honneur de l’association des médiateurs diplômés de Paris 2 Panthéon-Assa (MDPA).
Dans le domaine de l’éthique, elle a apporté sa contribution à la création en 1989 des premiers diplômes d’éthique médicale à l’Université de Paris V. Elle apporte son expertise dans la gestion des ressources humaines par la communication éthique. Michèle GUILLAUME-HOFNUNG est également Vice-présidente de l’Académie de l’éthique.
Elle a été vice-présidente du comité éthique et droits de l’Homme de la Commission Nationale française pour l’Unesco entre 1995 et 2010 (en qualité d’Experte en éthique de l’Unesco, Experte en éthique de l’Union Européenne).
Elle a participé à l’accompagnement des politiques publiques dans le domaine de la médiation auprès de plusieurs ministères et diverses organisations internationales.
Son institut de médiation l’IMGH est partenaire d‘Universités, Grandes Ecoles, entreprises, hôpitaux, collectivités territoriales, associations interculturelles.
Michèle GUILLAUME-HOFNUNG s’est impliquée depuis de nombreuses années à l’internationale sur les questions liées à la médiation à travers plusieurs missions au Conseil de l’Europe, l’Union européenne et l’Unesco.
Ouvrages de l’auteure :
- « La Médiation » Que sais je ? (PUF. 7ème édition du 28 Janvier 2015).
- « Hôpital et Médiation, l’Harmattan 2001.
- « Les modes alternatifs de règlement des conflits » in L’expertise médicale sous la direction du Professeur Hureau, 3° édition 2009.
- « Médiation et santé », in médiations et société 2006
- « La médiation dans le domaine des affaires », colloque de l’Association droit et commerce, 30 mars-1 avril 2007, Gazette du Palais 2007
UN OUVRAGE DE RÉFÉRENCE
QU’EST-CE QUE LA MÉDIATION,
selon la Professeure Michèle GUILLAUME-HOFNUNG
[VIDÉO]
SE FORMER SUR LA MÉDIATION
L’IMGH (Institut de la Médiation Guillaume Hofnung) est fondé par la Professeure Michèle GUILLAUME-HOFNUNG, formatrice et consultante en médiation et en éthique, auteure de l’ouvrage « La Médiation » Que sais je ? (PUF. 7ème édition du 28 Janvier 2015), docteure en Droit, experte à l’UNESCO, experte à l’Union Européenne et au Conseil de l’Europe.
L’institut de Médiation :
Est tournée entièrement vers des activités pratiques,
Contribue depuis sa création à la professionnalisation du métier de médiateur,
Garantie une démarche qualité à ceux qui la mettent en œuvre, comme à ceux qui y ont recours,
Intervient en France et à l’international.
L’IMGH s’appuie sur :
un réseau national et international
une équipe de médiateurs, formateurs, consultants, et auditeurs ayant suivi une formation exigeante à la médiation, et en complément de parcours professionnels et personnels riches et aboutis.
Qu’il s’agisse du Diplôme d’Université (DU) « La médiation » de l’université Panthéon-Assas Paris-2, pris comme modèle de tronc commun par le Conseil national consultatif de la médiation familiale (CNCMF), ou des enseignements que l’IMGH (Institut de la Médiation Guillaume Hofnung) assure à la demande des établissements de santé, les contenus fondamentaux demeurent.
Le socle de principes consiste à :
-
présenter, analyser et justifier la définition de la médiation, en soulignant l’importance de ses quatre fonctions et de son unité ;
-
former au processus de communication éthique, maïeutique reposant sur l’autonomie et la responsabilité des «médiés » ;
-
poser le cadre de la médiation, du respect de l’ordre public ;
-
apprendre à respecter en toutes circonstances la confidentialité qui justifie la confiance sans laquelle la médiation n’existe pas.
La formation intègre également : « un axe sociologique (évaluer les besoins, les obstacles, les contre indications), » un axe psychologique (travailler sur soi-même pour être et rester tiers, fonctionner sans pouvoir, rechercher l’impartialité, écouter, reformuler, intégrer les éléments de psychologie, d’analyse transactionnelle, de programmation neurolinguistique), »un axe juridique (connaître les règles d’ordre public, la hiérarchie des règles de droit, la déontologie ; savoir passer le relais aux professionnels du droit), »un axe pratique (jeux de rôles reprenant des situations vécues par les enseignants ou les personnes en formation).
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