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Rendre le travail visible 

muguet


N°3, Janvier 2017

On parle souvent d’emploi. Les hommes politiques parlent eux aussi essentiellement d’emploi (lire à ce sujet l’édito à la reconquête du travail du magazine santé et travail)

Mais c’est le travail qui occupe la tête des salariés. A tel point que si vous demandez à quelqu’un combien de temps le travail occupe réellement dans la totalité de sa vie, il peinera à s’approcher de la réalité de 12% de sa vie.

Pourquoi un tel écart ? Simplement parce que nous passons beaucoup plus de temps à penser, vivre, rêver, souffrir, aimer, désirer le travail.

Matthieu de Nanteuil, professeur de sociologie à l’université de Louvain, propose dans « rendre justice au travail »  quatre modèles pour mieux vivre, penser, organiser le travail

  1. l’éthique de la discussion
  2. l’éthique du compromis
  3. l’éthique du développement
  4. l’éthique de la reconnaissance

Question à résoudre

?Pourquoi le travail, lieu où nous faisons souvent l’expérience de l’inégalité, de l’injustice et de la souffrance, est-il le grand oublié des théories de la justice sociale ? Telle est la problématique de départ posée par Matthieu de Nanteuil. Problématique qu’il veut parcourir en dépassant les réponses de

1/Discussion

La discussion, pièce maîtresse de la pensée contemporaine développée par Habermas, permet de penser la discussion, la communication et le débat. En appliquant cette éthique au monde du travail, on peut

Des conditions sont nécessaires pour y parvenir

2/Compromis

Le compromis est ensuite nécessaire pour

Le compromis est possible avec ces critères

Ce compromis ne suffit pourtant pas à tenir compte pleinement de chacun. L’éthique du développement et l’éthique de la reconnaissance doivent le compléter.

3/Développement

L’éthique du développement doit

Ce développement de chacun est essentiel car le travail est le lieu où le développement des capacités serait un enjeu capital.

4/Reconnaissance

Une fois le développement favorisé, la reconnaissance doit l’achever pour permettre à chaque travailleur d’être reconnu à sa juste valeur, et non traité comme un simple moyen au service de la production.

Cette éthique de la reconnaissance est centrale dans les problèmes du travail. A tel point que le manque de reconnaissance est souvent source de souffrance au travail.

Regard de jeunes étudiants

Récemment, une matinée que j’ai animée avec des jeunes autour du sens du travail a permis de faire germer des révélations autour de leurs motivations. Voici les retours des groupes de réflexion de ces jeunes d’une vingtaine d’années.

Le bonheur au travail, c’est le développement de soi et l’atteinte de nos objectifs. Cela passe par les liens créés. Le manque de liberté, qu’elle soit d’expression ou d’agir, freine l’épanouissement de l’individu.

Ce qui prime c’est d’aimer son travail, et aussi de s’aimer soi-même. Pour aimer ce que l’on fait, il faut tout d’abord avoir de l’estime de soi. Car donner et recevoir de l’amour des autres stimule notre bonheur.

Il ne faut pas se leurrer, le bonheur ne nous attend pas au travail. Il faut que nous soyons acteur pour le créer.

Le travail est avec l’amour notre vocation. En creuser le sens personnel et collectif pour en permettre la réalisation au-delà de l’emploi est un des défis de notre monde complexe. A votre disposition pour vous y accompagner.
Avec en souvenir un dialogue familial autour de travailler autrement de ce dernier 1er mai, fête du travail … où l’on ne travaille pas… sauf en milieu de santé, de sécurité et de service !

 

             


N’hésitez-pas à laisser vos commentaires… Muriel ROSSET vous répondra avec plaisir !!!

Nous remercions vivement Muriel ROSSET, Enseignante et formatrice en philosophie et management , innovation managériale, RSE et méthodes collaboratives (Universités Paris Descartes, Aix, Metz, EPF école d’ingénieur, Haute Ecole Ferrer de Bruxelles), coach, auteur & consultante, pour partager son expérience professionnelle en proposant sa Rubrique mensuelle, pour nos fidèles lecteurs de managersante.com

Muriel ROSSET

Muriel Rosset a fondé M-Gravity pour favoriser des processus de QUALITÉ DE VIE AU TRAVAIL et QUALITÉ DE VIE GLOBALE, développer les COMPÉTENCES COMPORTEMENTALES du XXI° siècle nécessaires à la transformation numérique des organisations, leur performance globale, durable et sociétale, stimuler l’EXPÉRIENCE PATIENT au bénéfice des patients, des soignants et du système de santé. Elle est l’experte référente QVT du projet Work In Work Out de label et bonnes pratiques sur le télétravail. Présidente de "Connexions familiales, section francophone de la NEABPD", elle co-anime avec des psychiatres et pairs aidants des modules de psychoéducation pour proches de malades bordeline, issus de la thérapie dialectique. La publication de son récit "Dix ans en psychiatrie, une spirale infernale, récit à deux voix " témoigne d'un parcours médical et familial qui va de l'avant malgré les embûches et le tsunami de la maladie psychique. Coach référencée au Conseil Supérieur du Notariat, à Family Phone du diocèse des Yvelines, sur doteuresecu et doctorplus, Muriel propose des accompagnements personnalisés, individuels et collectifs, des bilans d'orientation et de compétences. Elle est l'auteur de « oser la bienveillance au travail » dans « sortir du harcèlement moral conseils d’experts », et de « un lit de promesse, entre amour et amitié.» Vous pouvez retrouver ses services, articles, comptes-rendus de lectures et conférences sur son site https://www.m-gravity.com/muriel-rosset/

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